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AOE Exincourt
4 novembre 2012

La caille de Chine

 LA CAILLE DE CHINE

(Excalfactoria chinensis)

1-P1060893

 

Texte : Alain FLENET

Photo: Noé TIROLE

J’aimerais simplement aider ceux qui ont des difficultés à élever des cailles de chine et mener jusqu’au bout du sevrage leurs poussins, à condition  que les œufs veulent bien éclore.

Sans vouloir offenser ceux qui connaissent depuis leur entrée dans le monde de l’élevage les cailles de chine, voici quelques précisions sur la description des deux oiseaux pour être certain que vous avez bien un couple.

De taille proche des 130 mm, la caille de chine est la plus petite caille de son espèce. Pour le mâle type sauvage le dessus de son dos est brun, tacheté de foncé et de clair. Les joues, le menton et la gorge sont marqués de noir et de blanc. La poitrine et les flancs sont gris bleu. Le reste du plumage et surtout sous le ventre ainsi que le croupion sont d’un beau roux. Le bec est noir et les pattes jaunes. La femelle est principalement brune avec des stries plus sombres sur la poitrine. Elle n’a pas de roux sous le ventre.

Ces petits oiseaux sont de très bons compagnons de volière pour toutes les espèces qui ne chercheront pas à les persécuter.

Le régime de base est composé de différents millets et de graines pour canaris, avec une forte préférence pour le Moha. On y ajoutera beaucoup de verdure (le livre Elevage naturel des oiseaux de Gérard COURTET est là pour vous aider)  et quelques petites proies vivantes. Un mini bac à sable est nécessaire en toute saison. Quel dommage d’entendre quelques fois que certains éleveurs se procure un couple de caille de Chine pour meubler ou pour finir les restes de graines abandonnés sur le sol de la volière ?

C’est un oiseau qui mérite tout l’attachement qu’un éleveur digne de ce nom doit lui apporter afin de lui assurer le nécessaire pour mener à bien l’élevage de sa petite famille. Et croyez-moi quelle belle récompense de voir une femelle caille se promener avec ses poussins pas plus gros que la moitié d’une noix.

Il y a deux manières pour avoir des poussins de cailles de Chine.

Elevage par les PARENTS ou en COUVEUSE.

J’ai pratiqué les deux avec plus ou moins de succès, mais une seule méthode m’a toujours donné mes plus beaux sujets. Aussi bien en qualité de taille de plumage que de santé plus vigoureuse. C’est l’élevage par les parents en volière extérieure.

Pour l’élevage en volière, celle-ci devra être plantée avec au sol une petite végétation qui permettra aux cailles de chine de camoufler leur nid du mauvais temps comme du soleil. Pour ma volière principale où sont mes cailles de Chine le sol est couvert à 50% de lierre sauvage qui forme un tapis d’environ 15 cm de hauteur par endroit. La plus part du temps je découvre qu’il y avait un nid lorsque je vois la mère poule se promener avec ses 5 à 8 poussins. A partir de ce moment je me fais un sang d’encre, je scrute le ciel et tous les gros nuages, je lorgne sur les prévisions des températures diurnes comme nocturnes. Et je fais l’erreur comme  ce mois d’août 2011, 3 jours avant de partir une semaine en vacances d’enlever 4 poussins sur 6 qui avait déjà 5 jours pour mettre en éleveuse chauffée. Bien entendu avec tout ce qu’il faut comme nourriture (Granulés très fin pour faisandeaux, graines exotiques mixées, pâtée jaune grasse avec du nutriBird A21.) persuadé de retrouver à mon retour au moins 4 jeunes cailles.

Mon ami Michel éleveur comme moi, s’en occupe aussi bien que moi pendant mon absence. Pas responsable du tout et je n’y pense même pas, car à mon retour il ne restait qu’un seul poussin dans l’éleveuse. Celui-ci était plus petit en taille que les deux poussins que j’avais laissé en volière. Ceux-ci avaient grandis à merveille avec toute leur fougue et l’agilité à courir pour se cacher de ma vue. Ils avaient survécu aux orages aux changements de températures. Alors qu’en couveuse une coupure de courant de 1 à 2 heures peut anéantir tous les poussins que vous avez sous la lampe. En volière je suis certain qu’ils avaient moins de choix pour se nourrir, sauf que la mère comme le père leur montre dès leur naissance comment trouver leur pitance en graines comme en minuscules insectes. A l’extérieur ils s’adaptent rapidement  à une température plus basse n’allant se réchauffer sous les plumes de leur mère que de temps en temps. En éleveuse la température constante qui va de 35 degrés à leur sortie de couveuse et jusqu’à la température ambiante vers l’age proche de 20 jours les rend plus fragile à tout changement brusque. Un poussin qui subit un refroidissement et qui ne trouve pas la chaleur de la lampe est perdu. A condition d’avoir la volière qui convient, pour moi c’est la façon la plus facile d’élever sans trop de difficultés les cailles de Chine.

Pour l’élevage en couveuse, il suffit de ramasser les œufs sur le sol de la volière et de les mettre en couveuse par groupe de 4 voir plus, ou un par un suivant votre méthode mais qui ne les fera pas éclore en même temps. Programmer une température de 37,2 °celcius pendant au moins 16 jours pour l’incubation. Les laisser un jour dans la couveuse après l’éclosion avant de les placer dans une éleveuse avec lampe chauffante. Leur donner de l’eau propre tous les jours dans un récipient qui évitera qu’ils se noient. Comme nourriture pour rappel ! Granulés très fins pour faisandeaux, graines exotiques mixées, pâtée jaune grasse avec du nutriBird A21 voir aussi pâtée insectivore. L’avantage de cette méthode est d’avoir plus de jeunes cailles si elles ont la chance de passer le cap de leur croissance.

Pour la couveuse, choisir un modèle qui bascule pour assurer le retournement des œufs afin d’éviter que le germe ne colle à la paroi de l’œuf. Avant de placer les œufs en couveuse éviter de les conserver au-delà de 7 à 10 à jours.

Beaucoup ne comprenne pas pourquoi, beaucoup d’œufs n’éclosent pas. Certain d’avoir tout respecté les règles de l’incubation en couveuse. Il y a un paramètre difficile à maîtriser c’est le taux d’humidité. L’atmosphère de la couveuse doit être modérément humide afin de favoriser le développement de la poche d’air. Un air trop sec ou au contraire un air trop humide peut être fatal à l’embryon. Il est souvent inutile, de placer de l’eau dans les couveuses actuelles, mieux isolées, chauffées et ventilées que les anciennes. Voir également si le taux d’humidité de la pièce où est placée votre couveuse n’est pas suffisant. Trop d’humidité réduit le développement de la poche d’air. L’humidité de l’air doit être comprise entre 35 et 50% entre le 1er et le 9ème jour, puis entre 80 et 90% du 15ème  au 16ème jour. Elever le taux de l’humidité au moment de l’éclosion ne permet pas de ramollir la coquille de l’œuf, contrairement à ce que beaucoup continue de penser. L’humidité permet aux membranes internes de rester souples pour permettre au poussin de s’en dégager facilement. En revanche un air sec dans la couveuse sèche les membranes dès que le poussin commence à casser sa coquille, ce qui le gêne beaucoup pour s’en dégager. Les plus faibles n’y parviennent pas.

J’ai souvent entendu dire qu’un orage fait tourner la couvée ? L’élévation brutale et la saturation de l’humidité de l’air réduisent le développement de la poche d’air, ce qui affaiblit exagérément l’embryon.

Voilà je n’ai plus qu’a vous souhaiter bonne chance pour avoir des poussins de cailles de Chine. En volière ça fonctionne tout seul et je vous assure lorsque vous découvrirez votre femelle caille avec ses petits autour d’elle, précipitez-vous sur votre camescope !!

Lorsque vous commencerez à reconnaître les jeunes mâles pensez à les retirer de la volière papa caille ne les tolère pas toujours !!!

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Commentaires
P
Bonjour,peut-on mettre des cailles de chine dans un poulallier avec des poules.merci
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